Lorsque nous avons vu la solution bio-inspirée innovante FinX, nous avons été très impressionnés par son potentiel, notamment par la rupture écologique avantageuse qu’elle semble représenter.
Nous avons connu Harold Guillemin grâce au Clean Tech Open France, une association qui contribue activement à la transition énergétique, environnementale et climatique, notamment par l’organisation d’un concours sur les solutions propres, duquel son entreprise a été lauréate sur le domaine ‘mobilité’.
A noter que Jean-Emmanuel Faure, fondateur Water Horizon, que nous avons eu le plaisir d’avoir sur notre podcast, a aussi été lauréat de ce concours
Moteurs de bateaux radicalement bio-inspirés, une conversation avec Harold en podcast, ainsi qu’un résumé des principaux messages, sont disponibles ici
Voici un résumé des principaux messages >
+ Harold Guillemin, fondateur de FinX, moteurs de bateaux à membrane s’inspirant des nageoires de poisson !
- L’hélice remplacée par une membrane ondulante comme une nageoire de poisson
- Une sécurité maximale : aucune d’hélice, aucun risque de blessure.
- Robustesse : sans aucune pièce en rotation, pas de risque de s’emmêler dans un filet, bout ou des algues.
- Moteur électrique qui ne pollue pas : aucun gaz à effet de serre en fonctionnement
+ Le parcours ?
- Ingénieur de formation, cinq ans dans une startup industrielle développant la technologie FinX dans les pompes industrielles, membrane ondulante pour transférer un fluide d’une cuve à une cuve, sans aucune pièce en rotation
- Création de FinX en 2019 par la reprise de cette technologie, adaptation aux moteurs de bateaux.
- Aujourd’hui, lancement de la commercialisation du premier produit : un petit moteur de bateau de 5CV, 100 % électrique, dédié aux petites embarcations jusqu’à trois tonnes – annexes, voiliers, bateaux de location sans permis, etc.
- En développement également un moteur bateau de 150CV adapté aux plus grandes embarcations pour le transport de passagers sur les fleuves, sport nautique, plaisance, école de voile, de plongée, etc.
+ L’organisation ?
- FinX, une startup « deep tech », de technologie de rupture, innovante dans le domaine maritime, mais également dans le domaine des pompes industrielles
- FinX doté des licences auprès de l’inventeur dans ces domaines, hors médical
- Aujourd’hui, startup de quinze personnes, 23 en fin d’année 2022.
- Moyenne d’âge 28 ans, d’ingénieurs, entourés d’experts passionnés
- Des investisseurs historiques (business angels), une levée de fonds importante venant d’être clôturée notamment auprès de Bpifrance
+ Le marché ?
- Une demande de marché jugée forte, notamment dans le maritime, une technologie électrique, biomimétique, facile à entretenir, sans risque pour la faune, la flore, les humains, appréciée des plaisanciers, des collectivités et des loueurs de bateaux, des pouvoirs publics
- Un excellent timing : besoin actuel de « verdissement de la flotte », bateaux plus verts alimentés à l’électrique, par des piles à hydrogène par exemple
- Déjà des leaders offrant des moteurs de bateaux électriques, les deux leaders vendant environ 15 000 moteurs électriques annuellement. Yamaha dans le thermique est à 250 000.
- L’électrique a encore énormément de parts de marché à récupérer
- D’un point de vue stratégique et écologique, produire moins, mais de meilleure qualité, avec des bateaux plus faciles à entretenir et plus durables.
+ Le biomimétisme ?
S’inspirer de la nature pour répondre à une problématique humaine, un processus industriel, un problème sociétal.
- Exemple : le bâtiment, solution inspirée des termitières dotées d’un système de ventilation régulant leur température sans électricité, une climatisation moins consommatrice
- FinX , plutôt une solution bio inspirée, pas de vraie nageoire à l’arrière du bateau faisant tanguer avec les ondulations, mais s’inspirant des nageoires, une membrane ondulante à haute fréquence
- Mettre à profit les développements de la nature, du haut de ses 4 milliards d’années, de beaux processus ou solutions n’ayant jamais failli, une source d’inspiration
- Aujourd’hui, dans l’eau, tout se déplace en ondulant, pas de poissons à hélice !
+ La concurrence ?
- La solution FinX en rupture avec l’existant (une propulsion de bateaux par des hélices ou des voiles)
- FinX, des pionniers, la complexité de convaincre
- Une technologie dotée d’avantages clés offrant avec énorme potentiel dans le maritime et également dans les pompes industrielles (auto amorçant, faible cisaillement…)
- Une économie d’énergie jusqu’à 30 % d’électricité (via des tests sur pompe industrielle versus une pompe centrifuge)
- Des performances/puissances équivalentes aux moteurs existants à hélices, rajoutant la sécurité, la robustesse face aux algues et aux débris, le côté électrique et sans émissions
- Un premier produit voué à s’améliorer
- Des acteurs lancent des moteurs de bateaux électriques avec des pales rotatives innovantes, sans tous les avantages FinX
- L’avantage FinX d’un entretien facilité : un nombre de pièces réduit (pas de réducteur de vilebrequin ni de pièces mécaniques en rotation).
- La membrane FinX actionnée par un électro-aimant/ une bobine. L’aimant vibre / entraîne en ligne directe la membrane ondulante comme une nageoire (à haute fréquence).
- Aucune chaîne mécanique coûteuse à concevoir, fabriquer, entretenir, maintenir, à fabriquer > une réduction des coûts et des moteurs plus attractifs.
- L’intégration dans les moteurs de smartphones reconditionnés (faible impact), affichant la vitesse, le niveau de batterie, la puissance du moteur connectent également aux serveurs à distance
- Un avantage serviciel : suivi des bateaux à distance
+ La commercialisation ?
- Des précommandes
- Aujourd’hui, finalisation de l’assemblage des sept premiers moteurs à livrer aux ‘early adopters’.
- En préparation, l’industrialisation du moteur FinX 5CV.
- En prévision, une cinquantaine de moteurs livrés d’ici à la fin de l’année – premier trimestre 2023
Les Clients ?
+ Trois profils de clients >
- Les loueurs de bateaux (3000 en France) pour une solution électrique, sécuritaire, facile à entretenir, connectée qui répond à leurs problèmes
- Les chantiers nautiques, les fabricants de bateaux sur une demande croissante de construction écologique, des résines biosourcées, des résines recyclables, des coques recyclées.
- Le particulier, via réseau de distribution en développement ; recherche de partenaires distributeurs, des concessionnaires et des réparateurs ; l’avantage d’une maintenance à distance
+ FinX 5CV : une belle solution innovante, bio-inspirée, électrique, moteur design, facile à vendre
+ Le prix du moteur 5CV environ 3 200 €, prix public, identique aux moteurs électriques à hélices
+ Un coût global avec entretien plus intéressant à partir de 3-5 ans ; 2x plus cher que les moteurs thermiques à l’achat, bien moins cher à l’entretien/l’utilisation (pas d’hivernage nécessaire, sans le coût de l’essence)
+ La fabrication ?
- La cohérence écologique de fabriquer les moteurs en série localement, en Normandie avec des industriels locaux (pièces plastiques, métal, assemblage)
- Au maximum un moteur made in France, au 2/3 pour l’instant, le reste en Europe de l’Est ou en Chine pour disponibilité/rester dans les prix de marché
- De moteurs sous la marque FinX
+ L’écosystème ?
- La France est très bien servie en termes d’entrepreneuriat dans l’innovation
- Des acteurs comme Bpifrance soulève des montagnes pour aider
- Des banques qui jouent le jeu
- Des business angels en soutien, certains renommés qui sont passionnés
- Un réseau de partenaires industriels pouvant produire, prototyper des pièces
- Des prestataires de qualité
+ FinX : un combo gagnant de salariés de jeune âge et des experts expérimentés
+ Des obstacles ?
- La mise au point de la technologie de rupture ! un vrai parcours du combattant technologique de s’inspirer de la nature pour faire un produit propulsant un bateau
- Les synergies avec l’Europe doivent s’accélérer, monter des structures qui peuvent devenir des compétiteurs internationaux, davantage de synergies nécessaires entre les start-up européennes, accès à des listes d’industriels, de prototypistes allemands, italiens, espagnols…
- Des subventions EU néanmoins intéressantes, par exemple EIC, EIC Fund, EIC Accelerator
+ L’avenir ?
- Aujourd’hui, un 1er chiffre d’affaires sur les précommandes des premiers moteurs.
- Environ 3 millions de chiffres d’affaires d’ici à la fin de l’année prochaine.
- La grande ambition d’une forte technologie et d’une l’industrialisation en cours des moteurs de bateaux.
- Une montée en cadence, en pensant un business modèle différemment ; des moteurs connectés, faciles à entretenir et hyper robustes permettant de nouveaux services, la vente d’heures de navigation, des solutions leasing
- La vente de licences auprès de fabricants de pompes industrielles dans de diverses applications : le traitement de l’eau, l’alimentaire, l’aéronautique, les bâtiments / le chauffage
- Exemple sur l’alimentaire : de pompes sans dénaturer le vin avec des pompes rapide et douce, grâce à la membrane FinX avec 40 fois moins de cisaillement qu’une hélice
- Un champ d’application immense, à très fort potentiel.
+ D’autres entreprises écologiques, innovantes, inspirantes ?
- Le reconditionnement : Black Market, le reconditionnement de l’électronique, l’impact important de réduire notre consommation de composants
- Stuart : la livraison à vélo ou durable
- Flying Whales (en off): Transport cargo via ballon dirigeable !
+ Contacter Harold Guillemin via FinXmotors.com
Moteurs de bateaux bio-inspirés, une conversation avec Harold en podcast disponible ici
Les Génies de la Planète (@geniesplanete ou www.geniesdelaplanete.com), ou l’écologie par les créateurs de solutions propres, est un blog + podcast résumant les principales idées ou solutions propres de ces génies, scientifiques ou entrepreneurs, œuvrant pour la préservation écologique de notre planète
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