Tous ici se posent la question d’une éventuelle l’obsolescence programmée de nos appareils ou équipements, et programmée ou non, d’une défaillance trop rapide qui nous oblige à devoir tout jeter, remplacer, voire de recycler avec un peu de chance.
L’entreprise Marklix propose donc comme une évidence : pourquoi ne pas travailler sur une solution nous permettant de réparer plus systématiquement ces équipements pour un recyclage ou reconditionnement plus efficace, permettant donc une meilleure préservation de nos ressources. Le logiciel de production à la demande.
À noter que, tout comme Jean-Emmanuel Faure, fondateur de Water Horizon, et Harold Guillemin, fondateur de Finx, que nous avons eu le plaisir d’avoir sur notre podcast, Marklix est lauréat du concours organisé par Clean Tech Open France, une association qui contribue activement à la transition énergétique, environnementale et climatique, notamment par l’organisation d’un concours sur les solutions propres
Solution logiciel de production à la demande, une conversation avec Pierre Jacques Lyon en podcast, ainsi qu’un résumé des principaux messages, sont disponibles ici >
Voici un résumé des principaux messages >
+ L’idée initiale : avoir une bibliothèque de plans 3D sous forme d’une place de marché en ligne permettant la modélisation, la production ou la disponibilité parfaite des pièces détachées, rassemblant les fabricants et les consommateurs
+ Aujourd’hui Marklix est 100 % en B to B s’adressant aux entreprises, aux industriels, permettant :
- L’identification ou la conception des pièces pouvant être stockées digitalement
- La digitalisation du stock pour une production à la demande en impression 3D.
+ Une suite logicielle permettant l’accompagnement des industriels dans chaque étape de la digitalisation de leur stock : Identification des pièces imprimables, nouvelle conception, quel matériau, quelle machine de production, quel coût, quel réseau de prestataires en capacité de produire
+ L’enjeu de Marklix va au-delà de la technologie impression 3D, pour offrir une production à la demande, avec un possible recours à l’usinage ou la tôlerie
+ Aujourd’hui un peu plus cher à l’unité, mais beaucoup plus intéressante vis-à-vis du coût du stock, du transport et de l’environnement.
+ Les crises successives, Covid ou la guerre en Ukraine, et les difficultés d’approvisionnement des entreprises ont clairement fait avancer la cause de l’environnement et la pertinence de la solution Marklix
+ Un retard à rattraper : les pièces conçues sont pour une production en série en grand volume et non pour une production à la demande
+ Certains acteurs sont déjà prêts à investir massivement pour combler ce retard ou cette transition
+ L’impression 3D n’est pas une solution magique pouvant tout produire, mais une machine industrielle et technique avec ses contraintes nécessitant une conception adaptée des pièces (matériau, géométries, usage), mais aussi disponibilité des plans : Il faut parfois remodéliser intégralement la pièce.
+ Déjà de belles initiatives :
- Décathlon, « early-adopter » de l’impression 3D, équipé de machines (pince nez de natation, poignées de vélo …)
- Le groupe Seb travaille l’impression 3D de pièces détachées (les aspirateurs, des embouts, des boutons…)
- Le distributeur Boulanger : des boutons de micro-ondes, des poignées de frigo…
+ A noter toutes les pièces en mouvement ont tendance à casser et rendre ainsi le produit obsolète.
+ Les avantages :
- Évidemment, pour le consommateur qui peut réparer son produit
- Pour le fabricant : éviter de produire des pièces détachées, de les stocker plusieurs années, parfois de bruler le surplus, de les transporter souvent d’un continent à un autre….
+ La situation de stockage physique des entreprises, sa production, son transport ou sa gestion sont absurdes ! Une pièce produite à la demande et au plus près du consommateur est la solution
+ Quid de la technologie d’impression 3D :
- Une fabrication en ajoutant/déposant la matière pour construire la forme finale, à l’inverse de l’usinage qui soustrait/enlève la matière à un bloc de matière comme l’aluminium ou le bois
- Plusieurs façons de déposer de la matière, par couches ou par solidification grâce aux lasers, en utilisant des résines, du silicone des céramiques, ou du métal
- L’impression 3D peut être équivalent aux matériaux traditionnels
- Le prix d’une imprimante 3D, aujourd’hui, varie d’une centaine d’euros jusqu’à des millions d’euros
+ Produire à la demande nécessite de connaitre la disponibilité des machines dans le monde, de planifier la production, de connaître le coût de la pièce en fonction du matériau
+ Trouver/solliciter des producteurs équipés de vraies machines industrielles, non en sous-traitance, est la clé. Des financements permettent actuellement leur développement
+ Le secteur est aujourd’hui essentiellement composé de start-ups, encore sans leader. Un marché en plein développement
+ Les industriels : l’enjeu d’avoir des plans conçus pour l’impression 3D ou des plans tout court !
L’entreprise Marklix :
- L’entreprise est basée à Aix-en-Provence, dans un incubateur de startup dédié à l’environnement « La Pépinière Cleantech »
- Un positionnement très centré sur la technologie
- Une suite logiciel permettant notamment de chiffrer les pièces ou de planifier leur production.
- Des algorithmes pouvant lire les plans, les qualifier pour une impression 3D ou autrement, ou encore permettant de calculer le prix d’une pièce, d’analyser celle-ci, de s’adapter à chaque prestataire, de faire des tests
- Plusieurs produits, certains matures commercialisés aujourd’hui, d’autres toujours en développement en sachant que tous ces logiciels sont interconnectés pour une solution complète.
- Un réseau de machines et leurs capacités un peu partout dans le monde, ex Espagne, Inde, États-Unis, Suisse… pouvant être sollicitées de manière ciblée
- Un réseau de producteurs / imprimeurs sont aujourd’hui les principaux clients / sources de revenu
- Une clientèle variée : prestataires, équipementiers, opérateurs, les industriels type grande conso d’appareils électroniques ou l’automobile comme Renault
- L’équipe, principalement des ingénieurs et titulaires de doctorat, une dizaine de collaborateurs, principalement des profils tech, avec l’objectif de recruter des commerciaux, une équipe marketing
+ Les pouvoirs publics en France : un amendement voté/ lorsqu’une pièce n’est pas disponible, le fabricant doit donner accès au plan 3D. En discussion au niveau européen.
+ Le challenge : la disponibilité des plans, et l’inquiétude du fabricant concernant la garantie de la pièce (responsabilité) ; Marklix accompagne donc le fabricant sur la création d’un entrepôt digitalisé.
+ Les investisseurs : un intérêt certain ces derniers temps pour des projets en impact. L’enjeu est celui de rentabilité de la transition environnementale. Le R&D Marklix est processus long.
+ Le Business plan Marklix d’ici 3 ans :
- L’objectif, dépasser le million de CA.
- Une levée de fond modeste (400K€) auprès de réels partenaires Business Angles, tout en privilégiant une croissance organique
- Un staff d’une trentaine de personnes, société cofondée avec Thomas Boullier, CTO, avec la volonté de recruter des personnes très impliquées dans le projet
Une ou deux entreprises inspirantes :
+ Tesla ! quasiment les premiers à vouloir démocratiser le véhicule électrique
+ Kippit : appareils électroménagers éco-conçus !
+ Contacter Pierre Jacques Lyon sur Linkedin
Solution logiciel de production à la demande, une conversation avec Pierre Jacques Lyon en podcast disponible ici >
Les Génies de la Planète (@geniesplanete ou www.geniesdelaplanete.com), ou l’écologie par les créateurs de solutions propres, est un blog + podcast résumant les principales idées ou solutions propres de ces génies, scientifiques ou entrepreneurs, œuvrant pour la préservation écologique de notre planète
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